Un anneau (A,+,⋅) est un ensemble (non vide) muni de deux lois de composition interne telle que
L’anneau A est dit commutatif si “⋅” est commutative; unitaire si la loi “⋅” admet un élément neutre.
∀a∈A on a 0A⋅a=a⋅0A=0A. L’élément 0A est dit absorbant. On écrit a⋅b=a⋅(b+0A)=a⋅b+a⋅0A d’où a⋅0A=0A. On fait de même (ba=⋯) pour démontrer 0Aa=0A
∀a,b∈A on a (−a)b=a(−b)=−(ab) et (−a)(−b)=ab.
On écrit que a+(−a)=0A et on “multiplie à droite” par b: ab+(−a)b=0A d'où −(ab)=(−a)b. De même en multipliant à gauche par a l’égalité b+(−b)=0A on obtient 0A=a(b+(−b))=ab+a(−b) d'où −(ab)=a(−b). Pour la dernière égalité on écrit (−a)(−b)=(a)(−(−b))=ab car −(−b)=b
Pour tout n∈N∖{0} on note (−x)n={xn si n pair,−xn si n impair.
Pour tout n∈N on note na=a+a+⋯+a, on somme n fois a. Pour des valeurs négatives, on définit (−n)a=−(na).
Si A est unitaire (−1A)x=−x=x(−1A)
Si A unitaire et non réduit à {0A} (anneau trivial) alors 0A≠1A. En effet si a∈A∖{0A} on a a⋅0A=0A⋅a=0A≠a=a⋅1A=1A⋅a d’où 1A≠0A.
Comme la multiplication est distributive par rapport à l’addition (commutative et associative) on peut écrire les sommes : si (p,q)∈N∗×N∗, ∀a1,…,ap∈A, ∀b1,…,bq∈A (p∑i=1ai)⋅(q∑j=1bj)=p∑i=1(q∑j=1aibj)=q∑j=1(p∑i=1aibj)=∑1≤i≤p1≤j≤qaibj
Si A est commutatif (la loi “⋅”) alors on dispose de la formule du binôme de Newton (a+b)n=an+n−1∑k=1(nk)akbn−k+bn Attention : en général (si les éléments a et b ne commutent pas) (a+b)2=a2+ab+ba+b2≠a2+2ab+b2
(Mn(C),+,⋅) (opérations usuelles) : anneau unitaire non commutatif
(R,+,⋅) anneau unitaire commutatif
(2Z,+,⋅) anneau non unitaire commutatif
(Z/nZ,+,⋅) anneau unitaire commutatif
Soit (A,+,⋅) et (B,+,⋅) deux anneaux. Une application f de A dans B est un morphisme d’anneau si f vérifie, pour tout a,b∈A f(a+b)=f(a)+f(b)f(ab)=f(a)f(b).
Si de plus les deux anneaux sont unitaires, un morphisme d’anneau f est dit unitaire s’il vérifie de plus f(1A)=1B
Voici deux exemples de morphisme d’anneau unitaires
(Z,+,⋅)↦(Z/nZ,+,⋅)k↦˙k
(Z,+,⋅)↦(A,+,⋅)n↦n1A (avec A unitaire)
Soit (A,+,⋅) un anneau. Une partie non vide C de A est appelée sous-anneau de A si C est stable par addition et multiplication et si C est un anneau pour l’addition et la multiplication induites. De façon équivalente :
Si (A,+,⋅) est unitaire le sous anneau est dit unitaire s’il contient l’élément 1A.
Soit (A,+,⋅) et (B,+,⋅) deux anneaux et f un morphisme d’anneau de A dans B.
Si C′ est un sous anneau de B alors f−1(C′) est un sous-anneau de A
Preuve : exercice