Austérité à l'université de Rouen.
Afin de nous mobiliser pour le prochain conseil d’administration du 17 décembre 2013 qui discutera, voire votera, un budget d’austérité.
L’austérité à l’université de Rouen Conseil d’administration le 17 décembre 2013
La situation budgétaire de toutes les universités françaises est préoccupante, dramatique dans certains cas ; elle est due, pour l’essentiel, au transfert de compétences aux universités dans le cadre de la LRU et des RCE sans les financements afférents : masse salariale (GVT, mesures salariales pour les personnels décidées par l’État), absence de compensation complète des exonérations pour les étudiants boursiers, prélèvement de «contributions au redressement des finances publiques» …
Ces différentes contributions que l’État nous «doit» s’élèvent à 2 à 3 millions d’euros par an, depuis 3 ans. Elles conduisent l’université à s’appliquer une politique d’austérité, décidée par le gouvernement, qui contredit totalement sa promesse de mettre la politique éducative et de formation de la jeunesse au centre de ses priorités.
Les conséquences de ces difficultés sont, à Rouen1, des gels de postes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs (une trentaine l’an dernier), des filières d’enseignement qui disparaissent, des effectifs croissants dans les groupes de TD (pour l’enseignement des langues par exemple), des mutualisations de cours abusives, des disparités croissantes dans les crédits de recherche des laboratoires, des conditions de travail qui se dégradent pour l’ensemble des personnels.
Pour autant, les ressources budgétaires existent : on pourrait par exemple envisager la réaffectation d’une partie du Crédit Impôt Recherche - dont la Cour des Comptes a critiqué sévèrement l’opacité et l’inefficacité - vers le budget de la MIRES (Mission interministérielle de la recherche et de l’enseignement supérieur) qui permettrait de donner à nos universités une partie de l’oxygène dont elles ont cruellement besoin.
- Dans certaines universités (Versailles St Quentin), cela peut même aller jusqu'à la limite de la cessation de paiement puisque le président de l'université a négocié directement avec Bercy l'avance de 4 millions d'euros sur le budget 2014 pour permettre le paiement des salaires de la fin de l'année 2013.↩